Mes deux grands-pères étaient entrepreneurs. J’ai bien connu mon grand-père maternel. Il était horticulteur avec des plantations en Afrique et en Amérique du Sud et des serres en Europe et aux Etats-Unis. Il était aussi inventeur. Il a parcouru la terre entière avec ma grand-mère qui travaillait avec lui.
Ses employés reconnaissaient chez lui sa bienveillance et sa générosité. Ils appréciaient la confiance qu’il leur témoignait. Il avait un mode d’engagement responsabilisant. Mes propres parents ont travaillé pour lui, puis ont monté leur propre entreprise, qui porte encore son nom.
C’est un peu par hasard que j’ai travaillé dans des grandes organisations. J’y ai connu le plaisir de l’autonomie et des responsabilités. J’y ai aussi souffert de décisions parfois difficiles. J’ai toujours été attentif au bien-être de mes collègues et dans ma sphère d’influence, j’ai tenté de leur proposer des modes d’organisation et de relations qui conduisaient au succès. J’ai aussi longtemps été à la frontière de l’entreprise, relais entre l’interne et l’externe.
Pendant longtemps j’ai pensé que les émotions n’avaient pas leur place dans l’organisation. Je me suis trompé. J’ai pu constater que les émotions ne s’arrêtent pas à la porte d’entrée, bien au contraire. J’ai vu les déraillements qu’elles étaient capables de créer. J’ai aussi pu constater que bien utilisées et assumées, elles ont un formidable pouvoir de mobilisation, de soi-même et des autres.
Après 22 années dans l’industrie, j’ai choisi de créer ma propre structure. Je me suis donné comme mission d’accompagner l’humain, de lui redonner confiance, en lui-même et en l’autre.
